Deux
députés, un socialiste, mon ami Alain CLAEYS et un UMP, Jean LEONETTI,
remettent aujourd'hui au Président de la République un très important rapport
sur la fin de vie.
Le débat
est difficile, délicat, douloureux.
Je suis
membre depuis longtemps de l'ADMD, l'association pour le droit de mourir dans
la dignité et je considère que ce progrès qu'il faut encore accomplir pour que
le chemin vers la mort soit un chemin civil, républicain, laïque et, donc,
libre et apaisé, est un progrès fondamental.
Simplement,
la société française est fragile et on ne peut pas prendre le risque de la
déchirer à tout moment, à tout débat. De ce point de vue, la sémantique est
essentielle. Car les mots ont un sens et certains mots résonnent plus que
d'autres.
De ce
point de vue il y a, pour la fin de vie, des mots interdits :
« euthanasie » et « suicide » (fût-il
« assisté »). Si on emploie ces mots, on raidit les positions, on
bloque les choses, on tue le débat. C'est pourquoi les mots choisis par Alain
CLAEYS (et LEONETTI !) sont précieux : aider à mourir. C'est bien. C'est
essentiel.
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