lundi 6 décembre 2021

Vu « Madres paralelas » le dernier film de Pedro Almodovar avec Penélope Cruz et Milena Smit.

Deux jeunes femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une maternité
où elles font « chambre commune » pour des accouchements qu’elles n’ont pas vraiment souhaités l’une et l’autre. Et elles ont l’occasion de nouer une amitié avant que leurs enfants, gardés « en observation », leur soient rendus. Début d’une intrigue où leurs destins vont à la fois évoluer parallèlement, et alterner dans leurs rapports au bonheur. Avec, en fond de décor, les fantômes du franquisme: le père de l’enfant de Janis, est un universitaire, chercheur qui travaille avec une association qui œuvre pour la réouverture des fosses communes dans lesquelles étaient jetées les victimes du franquisme sans identification ni, bien sûr, sépultures. Or Janis est originaire d’un village très rural de l’Espagne profonde où existe une telle fosse et où la mobilisation pour son ouverture est unanime. Ces deux intrigues vont évoluer parallèlement jusqu’à la fin, heureuse en même temps que poignante, du film. C’est du bon, du très bon Almodovar. Cet homme-là a un talent tout particulier pour filmer les femmes et donner ainsi à ses films un charme particulier. Il sait aussi marier les deux Espagnes, l’actuelle et sa modernité et l’ancienne plus douloureuse et déchirée. Mariage doublement réussi.

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