mercredi 29 janvier 2020

Lu " La mère morte" de Blandine de Caunes paru chez Stock.


Un autre livre bourré de tendresse mais une tendresse plus
douloureuse....Blandine de Caunes, sœur d'Antoine l'homme de télé et de radio si talentueux, et fille de Georges de Caunes, non moins célèbre journaliste de télé des années 50 et 60, était aussi la fille de Benoîte Groult, féministe et romancière que j'ai connue et beaucoup admirée. Blandine raconte les dernières années de la vie de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzeimher, et cette longue descente aux enfers que tant de familles ont connu ou connaissent et où l'on perd une ou un proche deux fois : à sa mort certes, mais aussi bien avant quand elle ne vous reconnaît plus . Elle  est encore en vie mais déjà morte.. . Et quand une fille a, avec sa mère, une relation fusionnelle comme Blandine avec Benoîte, la douleur est d'autant plus grande. Blandine raconte cela avec tendresse. Et puis, la douleur va en ajouter à la douleur : pendant la longue et lente agonie de sa mère, Blandine perd sa fille unique Violette, 35 ans, dans un accident de voiture . Et la " mère morte " prend soudain un double sens : sa mère est morte et elle n'est plus mère. Douleur absolue où l'ordre des choses est soudain renversé. Mais il reste Zélie, la fille de Violette, 10 ans qui incarne cette règle simple : la vie est plus forte.....
J'ai aimé ce livre triste, très triste, mais émouvant, écrit avec une spontanéité et une liberté de ton jamais impudique, avec une sensibilité à fleur de plume.

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