mercredi 17 novembre 2021

Vu « Les Olympiades », film de Jacques Audiard qui vient à peine de sortir,

     adaptation d’une série de bandes dessinées ( « Les intrus ») d’Adrian Tomine,
avec Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant et Jehnny Beth. «Les Olympiades », c’est une cité du 13ème arrondissement de Paris, que certains appellent désormais « Chinatown » et le film est une chronique de la vie de quatre jeunes gens vivant là, d’origines et de cultures diverses, chronique de couples qui se forment et se déforment ( puis se reforme pour l’un), où les boulots des uns et des autres ( l’enseignement, l’immobilier, un centre d’appel, l’érotisme sur le net) se conjuguent avec les fêtes, l’alcool, la drogue, et les scènes d’amours ( nombreuses mais pas envahissantes du tout) dans une ambiance de grande liberté… une chronique qui respire la contemporanité à plein nez. Toute la jeunesse française n’est sans doute pas à cette image, mais elle est aussi cela. Autant le dire : c’est bourré de charme! Vraiment bourré de charme…C’est d’une sensibilité qui m’a réellement transporté : on a plaisir à « vivre » ce film du début à la fin. Évidemment, le talent d’Audiard avec ce cinéma de sensibilité fine accentué par le choix du noir et blanc qui « donne de la profondeur », est là, présent, confirmé. Les acteurs sont d’autant plus formidables de naturel qu’ils sont soit débutants soit amateurs: une palme particulière à la jeune Lucie Zhang, étudiante dans la vraie vie à l’Université de Paris-Dauphine, qui inonde le film de sa spontanéité et de son charme ( c’est amusant : j’ai vu depuis une interview d’elle où elle apparaît timide, réservée…) et à Makita Samba, le black perdu à Chinatown qui joue un prof de littérature au collège voisin et qui prépare l’agrégation dans la turbulence de ses amours, qui apparaît plus sympa qu’imaginable. Un vrai régal. Vrai de vrai

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