lundi 17 mai 2021

Lu « Les grands cimetières sous la lune » de Georges Bernanos paru dans la collection « Points » chez l’éditeur Le Castor Astral avec une préface de Michel del Castillo. Le livre a été écrit en 1938 .

Georges Bernanos, prix Femina en 1929 pour « Sous le soleil de satan » et grand
prix de l’Académie française en 1936 pour le « Journal d’un curé de campagne », après avoir été un soldat courageux , blessé plusieurs fois pendant la première guerre mondiale, était un catholique fervent, royaliste très engagé à droite et militant même, un temps, aux camelots du roi.

En 1936, quand débute la guerre d’Espagne, il vit à Majorque où son fils est engagé dans la Phalange, l’organisation militaire franquiste. Seulement voilà : à Majorque, Bernanos est le témoin direct d’épouvantables massacres de civils, hommes, femmes, enfants, vieillards, par la Phalange avec la complicité active de l’église catholique. Alors ce livre est un pamphlet sous forme de cri du cœur, cri de révolte contre Franco et l’église catholique, à rebours de sa famille politique. Où comment un écrivain de talent peut s’affranchir de son éducation, sa culture, son engagement et, simplement en « pensant par lui-même », faire la démonstration d’une grande honnêteté intellectuelle et d’une liberté de fond et de ton assumée.

C’est évidemment remarquablement écrit même s’il faut bien reconnaître que la forme, qui relève plutôt de l’essai philosophique, est relativement ardue.

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