mardi 11 août 2020

Lu « Les femmes de Binaparla » de Philippe Wattier aux éditions Maïa.

 

Un livre gentiment offert par l’auteur, père d’un ami de mes enfants. Philippe Wattier

n’est pas écrivain : sa vie professionnelle fut longtemps consacrée aux ressources humaines dans une banque privée je crois. Mais cette vie-là l’amena à beaucoup voyager et, en particulier, à découvrir et à aimer l’Afrique qu’il connaît bien. J’avoue que j’ai de l’estime et du respect pour ces auteurs qui se livrent à l’écriture non pas en dilettante mais par passion, qu’on ne peut pas qualifier d’amateur car il y a beaucoup d’engagement dans cette démarche, et qui « créent » un roman comme d’autres font de l’aquarelle ou tout autre activité artistique ou culturelle. C’est un des apports majeurs de la littérature que de nous permettre de les suivre dans leur «voyage ».

Son roman se déroule donc au Togo, ancienne colonie française du golfe de Guinée, dans un petit village perdu au fin-fond de la brousse, Binaparla. Il raconte l’histoire de cinq femmes, la grand-mère, la mère, la fille - superbement belle- , la tante et...la coiffeuse, pulpeuse, libérée et généreuse. Et il survole bien des questions majeures de la femme africaine, l’éducation, la polygamie, le mariage forcé, l’excision, mais aussi la force collective, la solidarité. La femme africaine est l’avenir de l'Afrique nous dit justement ce livre qui a un peu de mal à débuter, sans doute parce que le style en est un peu décousu, irrégulier mais aussi car l’auteur se perd un peu dans des digressions comme s’il voulait par trop prouver qu’il connaît bien l’Afrique. Seulement voilà, il y a une véritable histoire et celle-ci peu à peu impose sa cohérence et sa force. Et cela donne un livre bien agréable et fort intéressant.

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