jeudi 30 novembre 2023

Lu «  Les insolents » d’Ann Scott paru cher Calmann Levy. Le prix Renaudot 2023.

 Trois amis, un homme et deux femmes, qu’on peut qualifier sans grande peur de se
tromper ni volonté de nuire de « bobos parisiens » sont inséparables, se voient tout le temps, à deux ou à trois, se confient tout, partagent tout et même, parfois, leur lit. L’une d’entre les trois, Alex, compositrice de musique de film, décide de quitter Paris avec ses instruments et son matériel, et d’aller vivre seule, au bord de la mer, au fin-fond de la Bretagne dans le Finistère. Elle fait le pari que ses deux acolytes viendront la voir souvent, ce qui ne sera pas le cas. Elle fait l’apprentissage d’une maison vide qu’il faut aménager, du calme et du silence qu’il faut apprivoiser, des commerces à plusieurs kilomètres qui obligent à s’organiser pour les courses et des grandes marches sur la plage. Le confinement ajoute de l’isolement à l’isolement, de la solitude à la solitude. Mais elle se sent bien et s’interroge sans vraiment s’en plaindre de l’attitude de ses deux amis.

C’est un roman bien monotone qui nous est proposé là, monotone et gris. On attend à tout moment qu’il se passe quelque chose… mais il ne se passe rien ou pas grand chose. On en apprend un peu plus sur la psychologie de la musicienne solitaire. Mais guère plus. Et quand, sur la fin, vient se greffer l’histoire d’un quatrième personnage, un jeune homme solitaire qui vient se retirer dans le même coin de Bretagne, on imagine aisément et avec espoir que leurs deux chemins vont se croiser. Mais non. Ce n’est ni difficile à lire ni palpitant .

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