des entretiens entre Céleste Albaret et Georges Belmont, avec Céline Samie, seule en scène. Céleste Albaret, a été la bonne de Marcel Proust pendant de longues années et jusqu’à sa mort, le 18 novembre 1922. Dans ce témoignage, elle révèle un Marcel Proust intime, attentionné, affectueux. Un Proust malade, s’épuisant au travail la nuit, dormant le jour, ne voyant que très peu de monde. Et, aux côtés de Proust, on découvre la personnalité de Céleste, plus encore qu’une bonne, qu’une servante, compagne de tous les jours, participant directement ou indirectement à son travail ( elle rédigeait sous sa dictée !), « prisonnière volontaire » d’après ses propres termes, vivant avec cet homme sous son charme avec une grande intensité de joie et de plaisir. Elle disait de lui « il a rempli ma vie » et, en écho, il parlait d’elle comme son « amie de toujours » . Belle histoire humaine.
L’adaptation et la mise en scène d’Ivan Morane, un grand Monsieur du théâtre, sont d’une grande sensibilité, d’une grande délicatesse, d’une belle personnalité.
Et Céline Samie, ancienne du « Français » comme sa mère, joue ce rôle avec un grand talent, une virtuosité qui est émouvante.
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