avocat de Charlie Hebdo, de Mila, de Baby Loup et de tant d’autres causes universalistes et laïques, romancier et essayiste aussi.
Il livre ici un petit essai bien passionnant qui traite de ce que j’appellerai le «noeud gordien » de l’islam: une religion sans hiérarchie ni autorité suprême, une religion diverse et éclatée, une religion qui compte autant de versions, de tendances et d’interprétations que d’imams à travers le monde. Et parmi ces tendances diverses, évidemment, on trouve les deux grandes interprétations du Coran qui se sont livrées une guerre idéologique pendant des siècles : l’Islam des Lumières, ouvert et tolérant et, l’islam politique, encore appelé islamisme, celui des intégristes salafistes et Wahhabites. Pour étudier ce schisme, l’auteur remonte au huitième siècle et nous emmène entre Bagdad et Bassora où naît la première école de pensée théologique de l’islam, celle des mutazilites . Une école qui prônait la raison et le libre-arbitre comme premier pilier de l’Islam. Une école vite concurrencée par les hanbalites, plus rigoristes et radicaux, pères justement des salafistes et des wahhabites. La guerre totale entre ces deux courants fut gagnée, on le sait, à plate couture par les radicaux. Alors MALKA, revenant à ces origines, interpelle l’islam et en appelle aux théologiens d’aujourd’hui pour les convaincre de relever le drapeau de l’islam des lumières. Il prône un retour aux sources de l’islam. Prêche-t-il dans le désert ? Un plaidoyer n’est pas un prêche, il fait appel à la raison. Et, même dans le désert, on a déjà vu des petites graines pousser….
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