Emma Becker est cette jeune auteur ( elle doit avoir 34 ans), dont c’est déjà le
quatrième roman, qui avait défrayé la chronique avec le précédent, « La maison », où elle racontait avec une grande liberté de ton son expérience heureuse de la prostitution dans un bordel de Berlin où elle était partie vivre. J’avais beaucoup aimé ce livre original, sensible, dérangeant, cassant les codes, bien écrit. J’ai donc abordé celui-ci avec un a-priori très favorable même s’il faut toujours se méfier de ses a-priori… Eh bien j’ai encore beaucoup aimé celui-ci, auto-fiction comme le précédent, et suite chronologique ; elle a quitté la prostitution et est devenue mère d’un garçon, Isidore. Mais elle aime toujours « ça », faire l’amour, baiser, baiser les hommes, beaucoup d’hommes, et parler de leurs bites comme de sa chatte avec une liberté de ton ahurissante, dérangeante toujours, mais pleine de sensibilité et de charme. Esprits rétrogrades s’abstenir. Deuxième nouveauté, en plus d’être mère, elle tombe amoureuse ! Assez souvent même. Sans grande constance même si elle croit rencontrer « Le » grand amour. Mais peut-on rester femme en étant mère et rester libre et soi-même en fréquentant tant
d’hommes ? Emma Becker aborde ces questions sans fioritures et avec une féminité assumée, exacerbée. Et un charme indéniable.
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