jeudi 2 juillet 2020

Lu « Avant que j’oublie » de Anne Pauly, paru aux éditions Verdier, le Prix du livre Inter 2020, premier roman de l’auteure.


On est là dans la littérature moderne, ultra-moderne, pas seulement parce que le livre vient juste de paraître ou parce qu’il raconte une histoire contemporaine - celle du vote du mariage pour tous- mais aussi par son écriture qui tourne le dos au classicisme pour un -« écrit-parlé » où les réactions spontanées, les interpellations, les commentaires se font dans le fil du texte ce qui n’est pas dérangeant mais donne au contraire un style vivant et facile à lire. Juste un peu surprenant parfois.
L’histoire est celle d’une jeune femme - est-ce autobiographique, je ne sais- qui découvre son père à la mort de celui-ci. Elle le savait costaud, alcoolique, violent - au moins oralement- insupportable et, en fouillant son domicile pour le trier, le ranger, le vider, ou bien par des témoignages et en particulier celui d’une amie d’enfance de son père dont elle ignorait l’existence, découvre un être sensible, généreux, délicatement organisé, fier de ses enfants ce qu’il ne leur avait jamais dit.
C’est un livre sensible, plein d’humanité, facile à lire mais peut-être un peu terne, manquant d’accroche, de charme. Plutôt réussi pour un premier roman.

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