On
est là dans la littérature moderne, ultra-moderne, pas seulement
parce que le livre vient juste de paraître ou parce qu’il raconte
une histoire contemporaine - celle du vote du mariage pour tous- mais
aussi par son écriture qui tourne le dos au classicisme pour un -«
écrit-parlé » où les réactions spontanées, les interpellations,
les commentaires se font dans le fil du texte ce qui n’est pas
dérangeant mais donne au contraire un style vivant et facile à
lire. Juste un peu surprenant parfois.
L’histoire
est celle d’une jeune femme - est-ce autobiographique, je ne sais-
qui découvre son père à la mort de celui-ci. Elle le savait
costaud, alcoolique, violent - au moins oralement- insupportable et,
en fouillant son domicile pour le trier, le ranger, le vider, ou bien
par des témoignages et en particulier celui d’une amie d’enfance
de son père dont elle ignorait l’existence, découvre un être
sensible, généreux, délicatement organisé, fier de ses enfants ce
qu’il ne leur avait jamais dit.
C’est
un livre sensible, plein d’humanité, facile à lire mais peut-être
un peu terne, manquant d’accroche, de charme. Plutôt réussi pour
un premier roman.
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