Un
essai d’une petite soixantaine de pages pour exposer le premier
regard de l’historien sur la crise du coronavirus qui vient de
frapper - et frappe encore- le monde et notre pays en particulier.
L’auteur a été marqué par le «nous sommes en guerre » du
Président de la République et, aussitôt, il trace les parallèles
avec d’autres situations de guerre dans notre histoire pour y
trouver similitudes et dissemblances. Avec la grande guerre pour nous
apprendre que le « ils ont des droits sur nous » du Président à
propos des personnels de santé est une formule empruntée à
Clémenceau ou bien pour y retrouver des traces de l’Union
nationale ou du patriotisme économique. Avec la seconde guerre
mondiale puisque la référence aux « jours heureux » est un autre
emprunt du Président, au Conseil National de la Résistance
celui-là. Pour tout dire, j’ai vu dans ce passage une critique à
peine voilée du macronisme et de sa volonté d’unir la gauche et
la droite dans le gouvernement du pays qui ne pouvait qu’échouer
sauf à reprendre ce flambeau idéologique du CNR ce qui, on en
conviendra, fut loin d’être le cas depuis trois ans.
Et
ce petit ouvrage, truffé de références culturelles qui n’étonnent
pas de la part de cet érudit, remarquablement écrit d’une
écriture si classique qu’elle peut paraître parfois
délicieusement précieuse, se termine par une ode enthousiaste à
l’Etat et aux services publics qui, par les temps qui courent,
n’est pas si désagréable à lire.
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