Un
impitoyable réquisitoire contre la précarité, filmé avec une
grande simplicité et un sens de la réalité sociale, de la vérité
qui sont émouvants et ne laissent pas indemnes.
L'histoire
d'une famille de Newcastle, le père, la mère , un garçon et une
fille adolescents. Famille pauvre mais courageuse : le père et la
mère travaillent mais dans des boulots précaires, sans contrat de
travail, à la tâche . Elle est aide à domicile pour personnes
âgées ou malades. Payée à la tâche, elle enchaîne des journées
éreintantes avec un calme, un sourire, une douceur impressionnants.
Lui, après différents petits boulots sans avenir, décide de vendre
tout ce qu'ils ont, une voiture, celle qui sert à sa femme pour
travailler, pour investir dans une camionnette et s'engager dans une
entreprise de livraison à domicile où, là aussi, il est payé à
la tâche et sur un rythme infernal ( Le titre du film vient de là :
" Sorrry we missed you" est l'autocollant que le livreur
laisse sur la porte du domicile où le destinataire du colis est
absent...) . Leurs journées de travail sont si longues qu'ils ne se
voient presque plus. Ils se croisent. N'ont plus le temps de
s'occuper des enfants. Une série d'incidents va faire dérayer la
mécanique qui devait leur permette de s'en sortir, à commencer par
les premiers dérapages de leur fils qui est de plus en plus souvent
absent du lycée...de vives tensions apparaissent dans la famille,
l'engrenage infernal s'installe.
C'est un très beau film sur la réalité sociale liée à la précarité de l'emploi, un film grave, émouvant.
C'est un très beau film sur la réalité sociale liée à la précarité de l'emploi, un film grave, émouvant.
Du
Ken Loach en quelque sorte.
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