Un
petit essai de 120 pages «à la façon Régis Debray» c’est à
dire remarquablement écrit, cultivé, enlevé, brillant, truffé de
formules savoureuses, parfois un peu superficiel ou facile, mais on
pardonne tout à Régis.
Le thème de l’Essai est romancé : le
Président de la République décide de désigner un « écrivain
national » qui donnera son nom au pavillon français de la prochaine
exposition universelle, et confie la mission de sélectionner cet
écrivain à la Société des gens de lettres. Celle-ci va désigner
Stendhal mais Régis Debray ne l’accepte pas : pour lui, c’est
Hugo. Alors il démolit Stendhal consciencieusement, Stendhal dont il
reconnaît le talent évidemment mais qui représente pour lui « la
mode », le parisianisme, l’air du temps, les dérives en tous
genres, de la mondialisation notamment, quand Hugo représente la
France éternelle, l’âme de la France.
Dommage
d’ailleurs que l’auteur consacre presque neuf dixièmes de son
essai à critiquer plus le « Stendhalisme » d’ailleurs que
Stendhal lui-même - égratignant au passage le Président Macron
qu’il range délibérément dans ce camp-, et si peu à Hugo.
J’eusse aimer un plaidoyer plus argumenté sur l’auteur des
Misérables.
C’est une question d’équilibre...
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