Je suis très
embarrassé au moment de porter un jugement sur ce livre, car j'apprécie son auteur,
sympathique et chaleureux, gai et entraînant et que j'avais plutôt accroché à ses livres il y a quoi, une
vingtaine d'années, alors que ma
première tentation devant celui-ci tend vers une forme de sévérité.
Certes le livre est
toujours gai et déjanté, bien écrit et vivant. Son intrigue, construite autour
d'un enlèvement "caritatif" d'un homme d'affaires dont la rançon
exigée par les ravisseurs s'élève au montant de la retraite chapeau qu'il s'est
fait voter par son conseil d'administration, avant d'être redistribuée aux
pauvres du pays, a un côté "Zorro des temps modernes" plutôt amusant.
Mais...mais il est tellement décousu !
Franchement, on a un mal fou à rentrer dedans tant il se disperse. Au
fond , j'ai l'impression que Pennac a un petit peu cédé à une sorte de pêché de
vanité, s'imaginant que tout le monde - le lecteur d'aujourd'hui en tout cas -
se souvient du Malaussène d'il y a 20
ans ( et plus !) , de sa famille et de ses membres si nombreux et si divers, de
leurs surnoms si cocasses qu'ils ont tous une explication très ancienne, de
leurs parcours si originaux , et que l'on pourrait reprendre ce fil comme si on
l'avait quitté hier soir. Eh bien, non, on ne se souvient pas de tout, loin de
là ! Et on est un peu paumés. Beaucoup même. Monsieur Malaussène a mal vieilli.
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