Cette femme, que l’on connaît surtout pour ses chroniques à France Inter, et qui se
définit elle-même comme social-démocrate, républicaine, laïque et universaliste - ce qui, je le confesse, nous a naturellement rapprochés - est une fille d’un père marocain, cuisinier, et d’une mère « maltraitante » qui a passé une jeunesse heureuse dans une cité de Trappes avec ses cinq frères et sœurs où elle fréquentait l’atelier-théâtre de son lycée avant de débuter dans le théâtre d’improvisation. Mais c’était avant que « les barbus n’arrivent et que les femmes se voilent ». Et depuis, elle a trouvé sa voie dans un genre très personnel et original, entre l’engagement politique courageux et l’humour décapant. Évidemment, je l’ai dit plus haut, je suis complètement en phase avec ses idées et cela me rend suspect de subjectivité. Mais je trouve que ce discours qui n’hésite pas à dénoncer aussi bien les dangers terrifiants de l’islam radical que toutes les lâchetés de la Gauche depuis quelques années est particulièrement salvateur. Et comme, en plus, Sophia Aram est une actrice de talent et que, parfois, ses seules mimiques suffisent à me faire rire, j’ai passé avec elle une soirée délicieuse. Mais le prix payé par elle est souvent trop lourd : qu’on la traite de femme de droite participe de l’humour involontaire; mais qu’elle soit régulièrement menacée de mort montre bien l’évolution douloureuse de notre société.
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