disparu. Un roman très original. Chantal et Jean-Marc forment un couple parisien et vivent un amour complet et exigeant. Elle est divorcée et sa vie a été traumatisée par la perte d’un enfant. Lui avait commencé brillamment des études de médecine mais a décidé de les abandonner pour vivre sans remords le déclassement social. Heureusement, Chantal a une belle situation car ses petits boulots à lui ne sont guère suffisants. Ils se posent beaucoup de questions sur le sens de leur relation, sur sa profondeur, sa sincérité. Ils se testent en permanence avec une forme d’exigence remarquable. Dans ce cadre, Jean-Marc décide un jour d’écrire à sa femme des lettres anonymes d’ un admirateur du quartier. Elle ne lui en parle pas, cache ses lettres dans son armoire à linge et cherche qui peut bien être l’auteur. Le tout fait un roman très moderne, original et facile à lire. Mais que ces deux personnages sont compliqués !! On a parfois envie de leur dire que la vie mérite d’être vécue plus simplement que ça.
Mais revenons au titre : cela permet à Kundera de traiter de l’identité non pas comme « nationale » comme le font les esprits chagrins ni, plus intéressant, comme Braudel avec qui l’identité française est le fruit d’une histoire longue, d’une géographie complexe, de luttes et de combats, d’une organisation administrative, mais de l’identité des personnages comme une construction par rapport aux autres. On pense alors plus à la personnalité ou à la psychologie. Complexe en tout cas.
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