On connaît Delphine Horvilleur, rabbin laïque, religieuse libérale, qui a percé dans
l’opinion avec son livre « Vivre avec nos morts », femme de sagesse et d’humanisme. Ce petit livre ( 88 pages) qu’elle nous propose, avec ce titre en jeu de mots ( il n’y a pas de hasard !…), est un drôle de plaidoyer contre la logique identitaire à partir de l’histoire d’Emile Ajar, prix Goncourt en 1975, qui n’était autre que le pseudonyme de Romain Gary ( qui avait déjà obtenu ce prix en 1956 avec Les racines du ciel). L’auteur se fait fils d’Emile Ajar, ce père inventé par Gary , et cherche à comprendre cette filiation : filiation d’une lignée ou bien des livres lus. « Nature ou culture». On le devine, l’auteur répond « Culture » sans hésitation, et son choix se transforme en plaidoyer contre tout raisonnement identitaire, réducteur par essence. Soit. Mais c’est un chemin de traverse dont on approuve la conclusion sans bien en comprendre les méandres, surtout quand l’auteur en trouve l’explication dans la culture juive, comparant Gary à un « dibbouk », ces êtres mystérieux qui collent à la peau et hantent votre existence….
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