Julia
Kerninon est une jeune (elle a trente-cinq ans à peine) auteure
nantaise où elle
est née et où elle habite, qui est docteure en
littérature américaine et qui a déjà publié six livres dont
l’un, le premier,« Buvard », avait obtenu le prix Françoise
Sagan en 2014.
Elle
nous livre avec ce roman, l’histoire de la vie d’une femme, Liv
Maria donc, née sur une île bretonne ( on ne saura pas laquelle et
c’est sans doute bien dommage pour les amoureux de cette belle
région) d’une mère qui tenait le bistrot du village et d’un
père norvégien, marin échoué là par amour qui a la passion des
livres et de la littérature, une passion qu’il transmet à sa
fille. A dix-sept ans, Liv Maria est victime d’une agression
sexuelle sur son île et tout le monde sait qui en est l’auteur.
Mais la culture ancienne qui a encore du mal à disparaître, faite
de culpabilité féminine injustifiée, de crainte du scandale et du
culte du secret, fait que la solution adoptée par ses parents sera
l’exil pour elle. Un exil à Berlin comme jeune fille aux pairs où
elle va connaître un amour passionnel avec son professeur d’anglais,
le temps de quelques mois avant qu’il ne rentre chez lui en Irlande
sans laisser d’autre adresse qu’un poste restante. Il ne lui fera
plus jamais signe mais cette liaison va marquer très durablement sa
vie.
A
partir de là, elle va vivre une vie de liberté et de ruptures
connaissant mille vies et beaucoup d’amants à travers le monde, et
croyant in fine trouver sa vérité en Irlande avec un mari amoureux,
deux enfants attachants, en tenant la librairie du village. Mais
échappera-t-elle au surgissement du passé et aux conséquences de
ses actes? Y échappe-t-on jamais ?
Joli
portrait de femme.
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