Kimberlain et Marie Drucker. L’histoire d’un chef d’entreprise sommé par le groupe multinational auquel elle appartient de mettre en œuvre un plan de licenciement purement financier. Dilemme dudit chef d’entreprise joué par Vincent Lindon et qui vit, en même temps, un divorce difficile, et une évolution psychologique douloureuse de son fils adolescent délaissé..Mais la pression de sa supérieure dans le groupe, jouée par Marie Drucker, impeccable dans un rôle odieux est trop forte et il va finir par disjoncter…mais je sors de là avec un sentiment mitigé : la critique, ô combien nécessaire..,- du capitalisme financier me paraît un peu dépassée et à certains égards caricaturale. La scène où le grand patron du groupe, depuis New York en vidéo, explique qu’il n’a qu’un patron, Wall Street, manque singulièrement de finesse.
- vu le dernier spectacle de Stéphan Guillon au théâtre Tristan Bernard ( l’immeuble voisin du siège de LREM…il en joue subtilement…). L’homme est drôle, très drôle quand il parle politique. Beaucoup moins quand il évoque son divorce…mais il imite Luchini à la perfection et Guy Bedos, dont il s’inspire largement, à merveille.
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vu aussi « Rimbaud en feu » un texte de Jean-Michel Djian, joué dans un remarquable « Seul en scène » par Jean-Pierre Darroussin., au théâtre Antoine chez l’amie Stéphanie Bataille. Un décor dépouillé, celui d’une chambre à l’hôpital psychiatrique de Charleville et Rimbaud qui raconte sa vie, parfois interrompu par les protestations d’un voisin de cellule gêné par ses cris ou par les coups de sifflet des gardiens. Le texte de Djian a quelque chose de surprenant: c’est la première écriture théâtrale d’un homme de culture prolixe et touche-à-tout, connu jusque là comme journaliste, éditorialiste, documentariste de talent, et cette écriture est probablement imprégnée de ce vécu. Un documentaire théâtral sur Rimbaud ? Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les liens d’amitié entre l’auteur et l’acteur sont tels, anciens et fidèles, que ce texte est fait pour, et sans doute aussi un peu, avec Darroussin qui en tire le meilleur.
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