j’ai vu et entendu, dans plusieurs documentaires télévisés, François Hollande expliquer doctement que le titre du programme de François Mitterrand, « Changer la vie », ne pouvait qu’engendrer de la déception.
Eh bien je pense que François Hollande soulève une
vraie question, celle du décalage entre les discours démagogiques
qui provoquent des espoirs illusoires et des déceptions inévitables.
Celle de l’ardente obligation, pour la Gauche en tout cas, de faire
appel à la raison, à la réflexion et à la mobilisation plutôt
qu’à l’espoir aveugle fondé sur l’enthousiasme et l’émotion.
Bref, promettre moins pour tenir mieux. C’est une question sérieuse
et grave dont Mona OZOUF disserte régulièrement avec la pertinence
et la culture convaincantes qu’on lui connaît. Mais, d’une part
« changer la vie » (qui, soyons rigoureux, n’était pas le titre
du programme de François Mitterrand en 1981 mais celui du Parti
Socialiste en 1971...) n’était pas une formule si précise que
cela. J’ajoute qu’elle a été plutôt suivie d’effets pour
bien des français. Mauvaise pioche.
En revanche ce « Mon ennemi
c’est la finance » du discours du Bourget ? Tourner sept fois sa
langue dans sa bouche....
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