Un
petit livre du professeur de philosophie sociale et politique à
l’Ecole Polytechnique et à l’Université de Stanford, théoricien
des catastrophes et adeptes de la théorie du «catastrophisme
éclairé ».
Un
essai interessant puisqu’il essaye d’abord de rassembler toutes
les catastrophes, naturelles ou « morales », du tremblement de
terre de Lisbonne en 1755 jusqu’au tsunami en Asie de 2004 en
passant par la Shoah ou les bombes atomiques d’Hiroshima et
Nagasaki dans une même analyse et une même réflexion sur le « Mal
» : est-il naturel ou contingent ? L’homme en est-il responsable ?
Et cette réflexion se nourrit d’une autre, sur l’état du monde
et ce qu’il nomme « le grand cocktail catastrophisme», la
pollution de l’environnement, le dérèglement climatique,
l’épuisement des ressources fossiles, les risques technologiques,
les inégalités croissantes, les armes de destruction massive, le
terrorisme »... j’en passe, cocktail représentant peut-être le «
mal suprême » : l’autodestruction de l’humanité.
Petit livre invitant utilement à la réflexion sur cette conjugaison du mal, truffé d’anecdotes ou d’allégories pédagogiques, avec une jolie analyse du débat Rousseau-Voltaire sur le Mal justement, même s’il est très pessimiste sur l’espèce humaine et qu’il s’engage parfois sur des voies bien ésotériques notamment quand il développe ses idées sur la « théodicée qui se mue en anthropodicée...où le mal se voit réduit en problème...toute transcendance, fût-ce celle de la contingence, toute dimension de la verticalité étant par là-même évacuée »...
Petit livre invitant utilement à la réflexion sur cette conjugaison du mal, truffé d’anecdotes ou d’allégories pédagogiques, avec une jolie analyse du débat Rousseau-Voltaire sur le Mal justement, même s’il est très pessimiste sur l’espèce humaine et qu’il s’engage parfois sur des voies bien ésotériques notamment quand il développe ses idées sur la « théodicée qui se mue en anthropodicée...où le mal se voit réduit en problème...toute transcendance, fût-ce celle de la contingence, toute dimension de la verticalité étant par là-même évacuée »...
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