Un autre
livre bourré de tendresse mais une tendresse plus
douloureuse....Blandine de Caunes, sœur d'Antoine l'homme de télé
et de radio si talentueux, et fille de Georges de Caunes, non moins
célèbre journaliste de télé des années 50 et 60, était aussi la
fille de Benoîte Groult, féministe et romancière que j'ai connue
et beaucoup admirée. Blandine raconte les dernières années de la
vie de sa mère, atteinte de la maladie d'Alzeimher, et cette longue
descente aux enfers que tant de familles ont connu ou connaissent et
où l'on perd une ou un proche deux fois : à sa mort certes, mais
aussi bien avant quand elle ne vous reconnaît plus . Elle est
encore en vie mais déjà morte.. . Et quand une fille a, avec sa
mère, une relation fusionnelle comme Blandine avec Benoîte, la
douleur est d'autant plus grande. Blandine raconte cela avec
tendresse. Et puis, la douleur va en ajouter à la douleur : pendant
la longue et lente agonie de sa mère, Blandine perd sa fille unique
Violette, 35 ans, dans un accident de voiture . Et la " mère
morte " prend soudain un double sens : sa mère est morte et
elle n'est plus mère. Douleur absolue où l'ordre des choses est
soudain renversé. Mais il reste Zélie, la fille de Violette, 10 ans
qui incarne cette règle simple : la vie est plus forte.....
J'ai aimé
ce livre triste, très triste, mais émouvant, écrit avec une
spontanéité et une liberté de ton jamais impudique, avec une
sensibilité à fleur de plume.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire