on
pourrait même dire le viol dans la France contemporaine, le Paris
contemporain et dans les mêmes milieux, celui des classes sociales
intellectuello-médiatiques, " Se taire " de Mazarine
Pingeot chez JUILLARD et "Choses humaines" de Karine Tuil
chez Gallimard. Un même thème, sérieux, douloureux, grave, d'une
brûlante actualité, mais deux approches très différentes :
- Mazarine Pingeot raconte le viol "vu de l'intérieur" c'est-à-dire le vécu de la
femme violée, le traumatisme physique et psychologique, l'incapacité de raconter, de porter plainte, les conséquences sur la vie sociale et, en particulier, les rapports avec les hommes, la difficulté à créer un couple, à faire l'amour, avoir un enfant.... et toujours, dans la tête, l'image du souvenir qui hante. L'impossibilité d'en faire le deuil, de tourner la page. Le viol et ses conséquences dans la durée. Le viol dans l'intimité de l'être.
C'est un livre écrit avec une très grande sensibilité, sans fioriture aucune. Un récit simple et direct, un témoignage émouvant que l'auteur conclut d'une façon extrêmement originale et intelligente. À lire absolument .
- Karine Tuil adopte un angle très différent, presqu'opposé : le viol vu de
Deux auteures
de qualité, deux beaux livres sur un sujet grave. À lire vraiment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire