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Agnès Varda vient de mourir et je regarde «les plages d’Agnès »,
ce long métrage autobiographique qu’elle nous a laissé.
Ses
plages, ce sont celles de la Belgique sur la mer du Nord de son
enfance, celle de de Sète où sa famille s’est réfugiée pendant
la guerre, de Noirmoutier où, avec Jacques Demy, l’homme de sa
vie, ils avaient acheté un vieux moulin, celles de Los Angeles enfin
où, tous les deux, ils ont passé dix ans. Agnès Varda parle et
tout, dans ses propos, n’est que douceur, sensibilité, créativité,
générosité. Un bonheur qu’elle nous laisse.
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Mona Ozouf elle, est toujours vivante et c’est un ouvrage collectif
qui lui est consacré par une dizaine d’historiens dans « Mona
Ozouf portrait d’une historienne « paru chez Flammarion, introduit
par un texte bien passionnant d’elle sur « le sentiment national »
.
J’y ai appris plein de choses comme le fait que cette grande dame
était philosophe de formation et non pas historienne et qu’elle
est venue à l’histoire par son mari, Jacques Ozouf, et son compère
François Furet . Philosophe-historienne ou historienne- philosophe,
le mélange est de belle facture notamment quand il amène à
regarder le temps long. J’y ai appris aussi que Mona Ozouf fut
membre du Parti communiste pendant dix ans ce qui, l’appartenance
et la rupture, qualifie une certaine manière de vivre à gauche :
engagée et lucide . J’y ai appris plein d’autres choses encore
sur Jules Ferry notamment dont elle relativise l’engagement «
colonial » que certains se sont un peu vite précipités à mettre
en avant.
J’ai
une très grande admiration, et depuis longtemps, pour cette femme
que j’ai trop vite croisée dans une librairie de Vannes il y a
quelques années et dont tous les ouvrages m’ont singulièrement
enrichi. Cet hommage qui lui est rendu est juste et bienvenu.
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