Lu
"Promenades en bord de mer et étonnements heureux"
d'Olivier de KERSAUSON, paru aux éditions du Cherche Midi. Bon je
connais bien Olivier et j'ai navigué souvent sur ses bateaux, et
j'apprécie le caractère riche au possible de cet homme qui est,
sans qu'on le sache trop, un vrai homme de culture. J'ai bataillé -
sans m'y perdre, soyon modeste - contre ses excès machistes
voire réactionnaires, mais j'ai surtout beaucoup ri avec lui et
passé des nuits blanches dans des discussions passionnées en sa
compagnie. Et je le lis donc avec intérêt et subjectivité. Ce
livre-là ne fera peut-être pas date, d'autant qu'il n'est ni un
récit d'une aventure ni un essai sur la navigation, mais une
collection d'anecdotes, de pensées ou de réflexions - inégales -
de deux ou trois lignes minimum, deux ou trois pages maximum. Mais il
faut y voir l'écriture d'un homme qui a vieilli, qui a "posé
son sac" au sens où il ne sillonne plus le monde sur des
bateaux de course, même s'il aime toujours pêcher en mer ou passer
du temps sur les bateaux des autres, et qui se retourne vers sa vie
de navigateur pour en tirer quelques leçons. J'aime bien son
parallèle permanent entre Brest où sont ses origines, Le Conquet
précisément où il garde son bâti de granit breton, et la
Polynésie où il vit depuis une dizaine d'années. Deux bords de mer
si différents et, en même temps, si semblables, au moins par son
ressenti et son vécu d'amoureux des océans, de marin dans l'âme.
Car il faut comprendre que le marin, quelque fût le bord de mer où
il se trouve, ressent toujours le même sentiment profond quand il
regarde la mer, sentiment qu'on nomme "l'appel du large".
Et puis, j'aime particulièrement son côté "moi je peins des sillages blancs sur le bleu des océans", qui résume bien sa personnalité méconnue, poétique et artistique.
Et puis, j'aime particulièrement son côté "moi je peins des sillages blancs sur le bleu des océans", qui résume bien sa personnalité méconnue, poétique et artistique.
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