Samedi, le directeur général de l'OFPRA, l'Office Français
pour la Protection des Réfugiés Apatrides, Pascal Brice, que je connais bien
puisqu'il fut mon collaborateur et qu'il est devenu mon ami, prototype du jeune haut-fonctionnaire
moderne, efficace et humaniste, était à Tarbes pour rencontrer un groupe de
migrants, réfugiés recueillis à Calais , et répartis sur l'ensemble du
territoire.
Un groupe d'une quinzaine de Bidounes koweitis étaient ainsi
arrivés à Tarbes sous la protection de l'Etat. Les Bidounes sont une minorité
persécutée du Koweït, sans droits et sans papiers, des apatrides.
Malheureusement, 8 d'entre eux étaient repartis à Calais dans la nuit. Et
Pascal Brice venait passer son samedi à Tarbes pour convaincre ces migrants
abandonnés de ne pas retourner à Calais où rien de bon ne les attendait, pour
rentrer dans une logique d'intégration chez nous : demander le statut de
réfugié, avoir des papiers, apprendre le français, bénéficier d'un logement
décent... Dialogue compliqué avec l'aide d'une interprète, avec des hommes
apeurés, méfiants, et globalement désireux de retourner à Calais.
Rien ne dit
qu'il les a convaincus, mais cet échange était émouvant et édifiant quant à la
rencontre de deux mondes.
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