La réforme des collèges

Une réalité d’abord : tous les classements internationaux, le fameux classement « PISA » notamment, toutes les études montrent que le système éducatif français, non seulement ne combat ni ne réduit les inégalités, mais les perpétue et même les amplifie !

De cette réalité, la Droite porte une lourde, très lourde responsabilité : ça n’est pas seulement qu’elle ait supprimé 80.000 postes d’enseignants en 5 ans (elle propose maintenant d’en supprimer 300.000 !!), ou qu’elle ait mis en œuvre cette satanée semaine de 4 jours qui induit ces journées trop lourdes pour l’attention des enfants ; pire, elle a supprimé la formation initiale des enseignants ce qui est sans doute le plus odieux crime contre l’intelligence éducative qu’on puisse concevoir. Là encore, toutes les études internationales sont édifiantes : tous les pays qui ont réussi leurs réformes de l’enseignement, la Finlande notamment, sont ceux qui ont massivement investi dans la formation des enseignants.

Alors quand la réforme du collège veut lutter contre cette inégalité choquante qui fait que 120 à 150.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification, les cris d’orfraies de la Droite ont quelque chose d’ahurissant ; La Gauche dit « Luttons contres les inégalités » et la Droite crie « insupportable égalitarisme ». C’est clair, non ?

Cela dit, à ce stade de mes réflexions sur la réforme des collèges, je veux bien concéder deux erreurs :

-        La première est d’avoir fait coïncider l’annonce de la réforme des collèges avec celle des programmes. La conjugaison des deux provoque de la confusion dommageable.

-        La seconde concerne la réforme des programmes : le verbiage des « pédagogistes » est tellement délirant qu’il faut qu’ils arrêtent leur délire abscons. Vraiment. C’est insupportable