Vu, à Garnier, une soirée de
danse un peu exceptionnelle : 4 ballets, deux entractes, de la diversité
dans tous les sens du terme :
-
« L’Oiseau de feu » de Maurice
Béjart sur une musique de Stravinsky. La chorégraphie date de 1970. Et ça n’a
pas très bien vieilli, quels que soient les mérites de Mathias Heymann. Bien,
sans plus.
-
« L’après midi d’un faune »,
chorégraphie de Nijinski sur une musique de Debussy. Ça, ça date de 1912 et ça
a très mal vieilli. Au point d’emporter les mérites de Benjamin Pech. Sans
intérêt.
-
« Afternoon of a faun » de Jérôme
Robbins sur la même musique. C’est moins vieux (1953) et beaucoup mieux
préservé : un joli pas de deux avec Emile Cozette et Stéphane Bullion.
-
Enfin, le clou du spectacle : le
«Boléro » (de Ravel bien sûr…). Mais pas le Boléro, si fameux, de Béjart.
Une création de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet avec l’aide de Marina
Abramovic, la scénographe et plasticienne.
Un
sacré moment de grâce !
Dû
aux danseurs d’abord : imaginez, sur la même scène, Marie-Agnès Gillot,
Aurélie Dupont, Alice Renavand, Muriel Zusperreguy, Jérémie Belingard, Vincent
Chaillet…une pure merveille !
Ajoutez
la chorégraphie si particulière de Cherkaoui, toute en ondulations.
Et mettez, enfin, ce zeste si
novateur de Marina Abramovic : un immense miroir placé en biais au-dessus
des danseurs, des lumières tamisées et clignotantes ajoutant aux ondulations du
chorégraphe, donnant l’impression d’une mer en mouvement, de flottement…
Aurélie Dupont avec qui j’ai eu l’immense privilège de pouvoir m’entretenir à
la fin du spectacle, me disait cette impression étrange partagée par les
danseurs, de perte de repères verticaux, de flottement.
Un
vrai bonheur en tout cas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire