Elections municipales

Sanction des municipales.

Amplifiée après le 1^er tour ce qui n’est pas surprenant après la semaine horrible que nous avons vécue.

La question et la seule qui soit posée est simple : la gauche, la majorité, le pouvoir vont-ils en tirer les leçons ? Les bonnes leçons ?

Je ferai tout pour les convaincre.

Un dimanche à Paris

Un dimanche à Paris pour le 30^ème anniversaire de mon fils cadet. (Déjà …)

Vu l’expo « Van Gogh – Antonin ARTAUD » au Musée d’Orsay. Autour de la folie des hommes, la folie étant perçue comme un dérèglement psychiatrique. « Fous » ces hommes-là mais sacrément talentueux … Van Gogh surtout. Mais Antonin ARTAUD en parle si bien ! A voir.

Mardi 25 mars

Ce qui m’a ulcéré après le premier tour des municipales, ce n’est pas tant la déclaration du Premier Ministre – c’est vrai qu’elle n’était pas « à la hauteur » de l’évènement, ni lucide ni mobilisatrice – que ces satanés « éléments de langage » diffusés aux journalistes par les technocrates qui sévissent autour du pouvoir.

Que disent ces éléments de langage ?

En gros, « circulez, il n’y a rien à voir ».

Voyez : « nous ne changerons rien à notre politique, le cap est bon ; nous allons « enjamber » ce scrutin ».

Oui, vous avez bien lu, « enjamber le scrutin » !

Quel mépris pour le peuple. Il peut dire ce qu’il veut le peuple, ça n’intéresse pas ces gens-là.

Eh bien moi qui suis un démocrate et un républicain, et qui ait donc la culture du suffrage universel, je dis que le premier devoir des politiques est d’écouter le peuple.

L’écouter pour mieux le comprendre.

Le comprendre pour en tirer les leçons.

Ce faisant, je fais de la politique.

Et de la politique d’après 1^er tour, d’avant 2^ème tour.

Si le peuple nous fout une claque et qu’on lui répond « même pas mal », il va nous en mettre une 2^ème, bien plus forte !

Je plaide, moi, qu’en lui disant « message reçu 5 sur 5 » et « j’en tirerai toutes les leçons nécessaires » permet de lui dire aussi, « sur ces bases, remobilisons-nous et défendons nos valeurs ».

Premier tour des élections municipales

Boum. Badaboum. Boum-boum.

Un gros coup sur la tête.

La Gauche sort éreintée de ce premier tour de ces élections municipales.

Franchement, rien d’étonnant pour moi : ça fait des mois que je le vois venir et que je le dis à nos gouvernants. « L’électorat de gauche va s’abstenir » annonçai-je hier … et il s’est abstenu.

Parce qu’il est de gauche et ne vote donc pas à Droite.

Mais parce qu’il est mécontent de la Gauche qui gouverne et voulait lui mettre une taloche.

Ca, c’est fait.

Toute la question qui est posée est simple : quelles leçons l’exécutif va-t-il en tirer ?

A écouter l’ahurissante allocution du Premier Ministre hier soir, commentant les résultats comme on commente les chiffres du chômage, parlant de « doute » ou « d’inquiétude » là où il y a colère, et incapable de tenir un discours mobilisateur, je l’avoue : je m’inquiète …

Mourad BOUDJELLAL

Connaissez-vous Mourad BOUDJELLAL ?

C’est le président du club de rugby de Toulon. J’ai plutôt de la sympathie et de l’estime pour lui. D’abord pour sa réussite comme chef d’entreprise et éditeur. Ensuite pour son engagement contre le Front National. Enfin pour sa passion du rugby.

Bon c’est vrai, parfois il s’emporte mais, après tout, dans la grisaille, un peu de couleur … On va dire que c’est méditerranéen …

Seulement là, commentant une décision de la Fédération de Rugby, aggravant – fort justement d’ailleurs – une sanction infligée à Bernard LAPORTE qui, au mépris de toutes ses obligations d’exemplarité et des valeurs éducatives du sport, avait insulté un arbitre, voilà donc que notre Président BOUDJELLAL rapproche la Fédération de … PETAIN !

Allons, Président, un peu de raison.

Si la Fédération c’est le pétainisme, Laporte serait la résistance ? Vous feriez rire la France entière …

Au moment où SARKO, lui, compare la justice française à la Stasi de l’ex-Allemagne de l’Est, ces excès sont bien dérisoires.

Allez, je maintiens mon estime à M. BOUDJELLAL parce que je suis sûr qu’il regrette ses propos.

Vu "La cour de Babel"

Vu « La cour de Babel », le film de Julie BERTUCCELLI.

Un film-reportage sur une classe d’un collège du Paris plutôt populaire, dite « classe d’accueil » où une prof de français enseigne à une vingtaine d’élèves – filles et garçons – de toutes nationalités, de toutes origines.

C’est très instructif, très spontané, vivant. Même si ça n’est pas un chef d’œuvre. Il y a, en particulier, des propos de gosses sur la religion qui valent leur pesant de cacahuètes …

Mort de Marc BLONDEL

Mort de Marc BLONDEL, le grand syndicaliste, ancien Secrétaire Général de F.O. …

Je le connaissais bien et gardais le contact avec lui.

C’était un vrai républicain.

Un militant laïque exigeant.

Il en manque …

Le Mal Napoléonien

Lu « Le Mal Napoléonien » de Lionel JOSPIN paru au Seuil.

Chacun connaît ma proximité et ma fidélité, tout autant amicale que politique, à Lionel JOSPIN.

C’est un homme d’Etat, il en a fait la démonstration.

Et s’il a raté son R.V. avec les français en 2002, ça ne retire rien à la qualité de son parcours.

J’ose même dire que ce que nous vivons aujourd’hui contribue allègrement à la revalorisation du bilan de son gouvernement …

Il nous livre ici un essai sans complaisance aucune sur Bonaparte et le bonapartisme et sur les traces laissées par cet homme dans la vie politique française.

C’est sérieux, argumenté, rigoureux, politique.

C’est du JOSPIN quoi.

France-Irlande

Au Stade de France pour France-Irlande de rugby.

Depuis le début du tournoi, la France gagnait en jouant mal. Elle perd aujourd’hui en jouant plutôt bien.

Et si, indécrottable exigence, elle se mettait à gagner en jouant bien ?

Lu « Ainsi résonne l’écho infini des montagnes » de Khaled Hosseini, paru chez Belfond et traduit de l’américain par Valérie Bourgeois.

Khaled Hosseini est ce romancier afghan, réfugié aux Etats-Unis dont le premier roman « Les cerfs-volants de Kaboul », en 2005, avait eu un succès international considérable.

Il nous livre ici une fresque qui s’étend des années cinquante à nos jours, de Kaboul à San Francisco en passant par Paris, d’une famille afghane séparée et meurtrie.

C’est bien écrit, facile à lire, souvent touchant, parfois bouleversant.

Vendredi 14 Mars

Qui a écrit, dans une circulaire Ministérielle : « Réaffirmant les principes de mixité et d’égalité entre les sexes comme fondateurs du système éducatif conformément à l’article L121-1 du Code de l’Education, les parties conviennent d’assurer auprès des jeunes une éducation à l’égalité entre les sexes. En ce sens les parties s’engagent à intégrer dans les enseignements dispensés la thématique de la place des femmes et des hommes dans la société, développer la thématique de l’égalité des sexes dans les divers enseignements, valoriser le rôle de la femme dans les enseignements dispensés, inciter les professionnels de l’édition à renforcer la place des femmes dans les manuels scolaires et écarter tout stéréotype de type sexiste dans les supports pédagogiques ».

Peillon ? Un adepte de la théorie du genre ?

Non…La Convention interministérielle 2006/201 signée par 4 Ministres de Droite : Borloo (Cohésion sociale), de Robien (Education nationale), Clément (Garde des sceaux) et Donnedieu de Vabres (Culture).

Dossier de vente de SFR

Mais pourquoi donc Arnaud MONTEBOURG s’est-il à ce point engagé dans le dossier de la vente de SFR alors que l’Etat n’avait pas son mot à dire ??!

Exprimer des vœux, des souhaits, une volonté politique notamment en matière d’emploi, c’était recevable. Nécessaire même. Mais choisir quand on n’est pas décideur ?! Au risque d’être contredit par les faits. Pas malin.

Affaire Sarkozy

Ce Sarkozy, décidemment, est impayable :

- Buisson, cet ancien patron de Minute, aux idées d’extrême-Droite, avait en plus, des pratiques bien douteuses et enregistrait leurs réunions.

Mais qui l’avait placé là ? Qui lui avait accordé sa confiance ? Qui le rémunérait de sommes considérables ?

Où l’on découvre que Sarkozy, pendant 5 ans, était un homme sous influence.

- les juges, suspectant un trafic d’influence dans l’affaire Bettencourt avaient mis ledit SARKO sur écoutes. Ecoutes légales donc. Sur ces écoutes, apparaissent des conversations entre l’ancien Président et son avocat qui, aussitôt, crie au scandale, comme si les droits de la défense étaient violés. Faut-il préciser que l’avocat n’était pas écouté ? C’est Sarkozy qui l’était et, incidemment, ses conversations avec son avocat.

Ca n’est pas exactement la même chose.

Pacte de responsabilité

A propos du pacte de responsabilité :

- Laurent BERGER (CFDT) : « il est hors de question que les allègements de charges servent aux versements de dividendes ».

- Benoit HAMON : « Je souhaite que la priorité à l’investissement plutôt qu’aux dividendes contribue à l’amélioration de la compétitivité de l’économie française ».

Convergence donc.

De fait, entre 1999 et 2008, les entreprises allemandes ont réduit leurs versements de dividendes de 10 % … pendant que les entreprises françaises les augmentaient de 50 % … malgré la crise !

Cette question est essentielle.

Question : comment fait-on, concrètement, pour traiter ce sujet dans le pacte de responsabilité ?

Il y a un siècle et demi, la guerre de CRIMEE (1854-1856).

Il y a un siècle et demi, la guerre de CRIMEE (1854-1856). La coalition franco-britannique déclare la guerre à la Russie pour contrer ses visées expansionnistes vers l’empire ottoman. Le siège de Sébastopol, la défaite de la Russie, des pertes considérables (240 000 tués).

L’histoire ne se répète jamais. Mais les visées expansionnistes, si.

America Latina, 1960-2013, photographies

Vu, à la Fondation Cartier, « America Latina, 1960-2013, photographies ». Une expo de photographies d’une multitude d’auteurs sur l’Amérique latine à travers ses 4 cycles :

- le moment révolutionnaire après la révolution cubaine de 59, la multiplication des guérillas et l’unité populaire chilienne (1970-73)

- la phase contre-révolutionnaire qui suivit et les régimes fascisants

- le retour progressif à la démocratie après 1980

- le « virage à gauche » en réaction à la mutation ultralibérale de la période contre-révolutionnaire à partir des années 90-2000…

Un ensemble de photos-témoignages parfois émouvant, notamment quand la photo exprime des actes de résistance.

Mes lectures ces derniers jours

Je me suis absenté de France – et de ce blog – pendant une dizaine de jours, histoire d’achever le manuscrit de mon prochain livre qui doit paraître fin mai. (Je vous rassure : il ne traitera pas du tout de politique. Mais j’y reviendrai).

Repos, natation et écriture étaient donc à mon programme pendant ces 10 jours ce qui n’exclut pas la lecture sans quoi aucun équilibre intellectuel n’est possible.

J’ai donc lu pour vous :

- « Mali, ô Mali » de mon ami Erik ORSENNA, paru chez STOCK. Vous avez sans doute lu et apprécié « Madame BA » il y a quelques années. C’est la suite : Madame BA est de retour au Mali de 2013-2014. Sous une forme romancée, humaine et drôle, c’est, en fait, une analyse politique extrêmement fine de la situation du Mali contemporain qui est livrée par Erik : sous-développement, corruption, trafics, djihadisme, refus du contrôle des naissances … tout y passe, y compris l’intervention militaire française. C’est lucide et édifiant.

- « Le dictionnaire amoureux de PROUST » de Jean-Paul et Raphaël ENTHOVEN, le père et le fils. Le père écrivain et éditeur chez GRASSET, le fils philosophe et écrivain. Ils nous livrent ici un dictionnaire amoureux qui permet aux béotiens de Proust, dont je suis, de progresser notoirement.

- « Réparer les vivants » de Maylis de KERANGAL. Un roman sous forme d’essai sur le don d’organes. Ca commence par le deuil terrible d’une famille perdant un gamin de 20 ans dans un accident de la route ; ça se termine par l’espoir de la famille d’une femme de 50 ans, cardiaque condamnée. Entre les deux, un reportage quasi-journalistique sur l’organisation minutieuse du don d’organes en France. Intéressant.

- « La septième vague » de Daniel GLATTAUER au livre de poche. La suite de « Quand souffle le vent d’hiver », un roman autour d’une correspondance par mail que j’avais beaucoup aimé. Celui-ci est un ton en-dessous mais reste très agréable à lire.