mardi 30 avril 2013

Mercredi 1er Mai


20ème anniversaire de la mort de Pierre Bérégovoy.

Je me souviens avec émotion de tous les moments politiques forts que j’ai vécus avec lui aux côtés de François Mitterrand.

Je me souviens de l’homme du peuple et du militant simple et chaleureux.

Je me souviens de l’homme d’Etat et en particulier du ministre des Finances qui, après Delors, avait terrassé l’inflation,  « cet impôt sur les pauvres » disait-il.

Que la gauche d’aujourd’hui soit aussi bonne gestionnaire que Bérégovoy et qu’elle terrasse le déficit et la dette.

Hommage à « Béré ».

Mardi 30 avril


Lisez dans le Monde d’aujourd’hui la longue tribune libre de Gilles Kepel traçant un parallèle entre les affaires Merah en France et Tsarnaev aux Etats Unis. C’est très documenté et très intéressant.

 

lundi 29 avril 2013

Blog du 27 au 29 avril 2013


Samedi 27 avril

Lu « L’écume des jours » de Boris VIAN dans « Le livre de poche ». Le roman a 65 ans environ mais je ne l’avais jamais lu. L’histoire d’amour est belle. Belle et triste.
Mais le côté « déjanté » du parti pris littéraire, ces allégories irréelles des murs de l’appartement qui se rapprochent, du nénuphar qui grandit dans le poumon de la malade et qu’on soigne en ingurgitant des fleurs etc … Tout cela qui pouvait paraître original et novateur il y a un demi-siècle, apparaît très artificiel et dépassé aujourd’hui.

Dimanche 28 avril

A. Juppé dénonce « le péril mortel » d’une confrontation avec Berlin.
Mais là n’est pas la question !
La confrontation au sens du débat d’idées – il ne s’agit que de cela … – nous oppose à la Droite allemande, aux conservateurs allemands qui sont au pouvoir et qui imposent leur loi à l’Europe toute entière.
Ca me rappelle tous ces gens qui vous taxent d’antisémitisme dès que vous critiquez Israël, pardon « la Droite israélienne ». Avec ces amalgames, c’est difficile de débattre sereinement.

Lundi 29 avril

Dans « Aujourd’hui en France » : 61 % des français pensent qu’il faut un remaniement ministériel … et 68 % pensent que ça ne permettrait pas d’améliorer la situation du pays !!
On ne peut pas mieux relativiser l’importance des sondages …
Dans le JDD, ce sont 78 % des français qui souhaitent un « gouvernement d’Union Nationale ». Mais comment donc ! Gouverner avec COPE voilà la solution ! On croit rêver de ce délire dont ne se délecterait que Marine LE PEN …

vendredi 26 avril 2013

Commission sur les révolutions arabes, une mission d’information


La mission de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale  n’est pas une commission d’enquête à l’issue de laquelle au bout d’une quelconque instruction nous devrions procéder ou émettre des jugements ou, encore moins, des condamnations.

Elle est une mission d’information. Nous avons travaillé depuis 6 mois dans une double optique : apprendre et comprendre. Aussi bien dans de très nombreuses auditions à l’Assemblée nationale que dans nos deux missions sur place, nous avons été uniquement motivés par cette double démarche : apprendre ces pays, ces peuples, leurs situations politiques, économiques et sociales et comprendre les mouvements en profondeur qui les animent depuis le début de ce que certains ont appelé « les printemps arabes » et que nous préférons, nous, appeler les « révolutions arabes ».

            Pour ce faire, nous nous sommes efforcés de nous départir de tout préjugé, de tout a priori. Ça n’a pas toujours été facile tant parce qu’un passé « colonial »        fût-il apaisé nous unit à tel ou tel de ces pays (on pense bien évidement à la Tunisie) que parce que notre mission étant plurielle, de tels préjugés nous auraient probablement divisés…

            C’est pourquoi, il nous est apparu important de préciser les erreurs à ne pas commettre dans l’approche de ces processus révolutionnaires.

                        La première erreur à ne pas commettre est celle de l’amalgame ou plutôt des amalgames

            Amalgame entre les pays concernés : certes, ces révolutions ont des « points communs » (révolte contre des régimes dictatoriaux autant que contre la misère économique et sociale, position hégémonique des partis se réclamant de l’islamisme, atomisation des partis progressistes ou démocrates, libération de la presse, de la parole, de l’expression, éclosion d’un multipartisme « échevelé », etc.) mais chacun de ces pays et de ces processus révolutionnaires a son « caractère propre ». Qu’y-a-t-il de commun entre un pays de 85 Millions d’habitants, l’Egypte, et un autre de 12 Millions d’habitants, la Tunisie ?

Amalgame entre les partis et les forces politiques qui ont tous et toutes leurs identités particulières : même les salafistes égyptiens sont bien différents des salafistes tunisiens.

Amalgame, surtout, dans l’approche de l’Islam.

Contrairement à ce que croient trop de nos compatriotes, il n’y a pas « un » Islam monolithique et cohérent (et donc pas, soit dit en passant « une » menace islamique ou islamiste).

L’Islam n’a pas de chef, de « grand imam » jouant un rôle dirigeant et une puissance d’influence comme le pape peut le jouer sur la religion catholique.

L’Islam a « des » chefs, autant de chefs qu’il y a de mosquées et donc, d’imams. Certains exégètes avisés du Coran vous expliqueront même qu’il y a autant d’Islams que de musulmans dans la mesure où le Coran est source d’interprétations diverses et que c’est une des caractéristiques de cette religion que de confier à chaque croyant la liberté de choisir son « mode de croyance ».

Quel rapport, par exemple, entre le cheikh Taïeb (grand imam) de la grande Mosquée Al Azaar au Caire, modèle de modération et d’ouverture et Yasser Burhani l’imam de la prédication d’Alexandrie, pourtant pédiatre de formation, créateur du parti salafiste Al Nour, ou Abou Ismael salafiste révolutionnaire, incarnations presque caricaturales l’un et l’autre du conservatisme échevelé et de la réaction la plus extrémiste ?

Et, même, quand on parle des forces politico-religieuses, il faut se garder de tout amalgame ! Quand on parle des « salafistes » par exemple, on peut avoir le sentiment d’avoir ciblé un mouvement précis et catégorisé…jusqu’à ce qu’une rencontre – étonnante – avec des dirigeants du parti Al Nour au Caire nous expliquent en détails « les 5 écoles du salafisme, différentes et à bien des égards opposées entre elles » !

Le monde est complexe, le monde arabo-musulman plus encore…

L’amalgame et le raccourci sont les erreurs à ne pas commettre pour appréhender cette complexité.

                        La deuxième grande erreur serait de rechausser peu ou prou nos lunettes de vue d’ancienne puissance coloniale et de porter des jugements ou d’émettre des conseils de caractère néo-colonialiste. Pour la France, cela vaut en particulier dans notre approche de la Tunisie.

                        Une telle approche provoquerait irrémédiablement une réaction puissante de rejet et une accusation d’ingérence bien compréhensible : « nous n’avons nul besoin de vos conseils et, encore moins, de vos consignes ».

Les opinions de ces pays sont, de traditions et de culture, très structurées par le nationalisme identitaire.

Et elles ne dépassent ce nationalisme identitaire que pour repousser toute influence occidentale d’une façon plus «panarabique »  et, bien sûr, pour faire front commun derrière la Palestine et contre Israël…

La meilleure preuve tient aux auteurs de l’attaque contre l’ambassade d’Israël au Caire : elle ne fut pas le fait des islamistes mais des « ultras », ces supporters de football très violents et pas très cultivés…

Au-delà de cette prudence, il nous faut, comme le dit Hubert Vedrine « nous désintoxiquer de l’idée que c’est nous qui tirons les ficelles au Maghreb »…Ou que nous aurions des leviers puissants pour agir.

 La troisième grande erreur à ne pas commettre est d’aller vers ces processus révolutionnaires avec nos yeux de français, les acquis de notre expérience et même nos mots, nos qualificatifs.

On a déjà dit à quel point l’amalgame d’une partie des penseurs politiques français décrivant l’Islam comme un « bloc cohérent » et, donc, une menace potentielle était un obstacle majeur à la compréhension de la complexité du monde arabo-musulman et de ses processus révolutionnaires.

Mais il en va de même, dans une moindre mesure certes, quand on fait référence à notre héritage révolutionnaire : allez dire aux révolutionnaires du Caire, de Tripoli ou de Tunis que la France a mis près d’un siècle avant de stabiliser sa révolution de 1789 et d’inscrire la République dans la durée et ils vous répondront, excédés, « oui je sais, mais au Portugal, ils n’ont mis que 6 ou 7 ans après la révolution des œillets et, de toutes façons, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux, nous n’attendrons pas longtemps »

Quant à nos mots, à nos qualificatifs, ils doivent être employés avec la plus grande prudence. Je pense, en particulier, au beau mot de « laïcité », du substantif « laïc » ou du qualificatif « laïque », belle invention française mais dont nous savons, nous, qu’elle est une valeur à vocation universelle comme la démocratie et les droits de l’homme.

Eh bien, qualifier certains des partis de Tunisie, d’Egypte ou de Libye de « partis laïques », c’est leur porter tort !

Car c’est leur coller une étiquette « occidentale » ou de « Partis de la France », c’est évoquer un modèle venu de l’extérieur.

Même en Tunisie où l’amitié avec la France est profonde et où les liens avec notre pays sont très étroits, mieux vaut qualifier ces forces politiques de « démocrates » ou de « républicaines » voire de « progressistes » ou libéraux.

Mais pas laïques. Hélas.

jeudi 25 avril 2013

Mardi 23 avril : Tripoli


Tripoli. Je suis en mission parlementaire en Lybie depuis dimanche et nous avons eu beaucoup de contacts à haut-niveau des responsables libyens, depuis le 1er Ministre jusqu’au chef de l’Etat, Président du Congrès. Nous avons pu approfondir avec eux les « défis » auxquels ce pays est confronté pour sa reconstruction. Dont celui de la sécurité quand l’Etat, l’Armée, la Police, la Justice ont complètement disparu.

            Et puis, ce matin, 7h20, l’énorme explosion.

            L’attentat contre l’ambassade de France.

            Les locaux où nous étions, quelques heures auparavant, où travaillent les personnels de l’ambassade, où viennent, nombreux, les libyens demandeurs de visas.

            Ces locaux ravagés, ces dégâts considérables, ces deux gendarmes blessés dans leur chair.

            Cette violence terroriste aveugle et destructrice.

lundi 22 avril 2013

Dimanche 21 avril


Les deux tueurs du marathon de Boston ont été identifiés. L’un a été tué par les forces de police, l’autre blessé et arrêté.

La première puissance militaire du monde redécouvre, comme souvent, sa fragilité face au terrorisme. En tirera-t-elle mieux les leçons qu’elle ne l’a fait pour les ventes d’armes après la tuerie barbare dans une école il y a quelques mois ?

samedi 20 avril


La famille Moulin, les 7 otages du Cameroun, libérés et de retour à Paris. Je me réjouis, comme tout le monde.

Mais je pense aux familles des autres otages encore détenus au Sahel et dont on est sans nouvelles. Leur douleur doit être plus grande encore. Solidarité.

Vendredi 19 avril


Vu au théâtre National de Toulouse, « Mangeront-ils ? » de Victor Hugo dans une mise en scène de Laurent Pelly avec Jérôme Pouly de l’Académie Française. Pièce écrite en alexandrin –le principal délice, avec le jeu de Pouly –pendant l’exil de Hugo à Guernesey. Du bon théâtre.

Jeudi 18 avril


Dans l’hémicycle à l’Assemblée, j’entends cette poignée de députés UMP déchaînés tirer leurs dernières salves contre le projet de mariage pour les homosexuels.

« Vous assassinez nos enfants… »  lance l’un d'eux !!

Ces types perdent la tête. Il est temps que ça se termine et qu’on passe à autre chose. Sans rien céder.

lundi 15 avril 2013

Blog du 13 et 14 avril


Samedi 13 avril

Déplacement à Nantes pour les journées de débat du Nouvel Observateur. Je participe à un échange devant une grande salle ultra-comble, sur « l’Islam moderne » avec Tahar Ben Jelloun et Caroline Fourest. Le débat sera passionnant et de très bon niveau. Je m’en réjouis.
Mais, auparavant, quelques énergumènes, issus du mouvement d’opposition au mariage égalitaire ont voulu conspuer Caroline. Son tort ? Elle est homosexuelle, défend le droit pour les homosexuels de se marier et est une militante laïque, combattant les intégrismes de toutes les religions.
La démonstration de cette poignée d’imbéciles, vite rejetés par la salle toute entière, nous donne la formidable occasion de démontrer que toutes les religions, et pas seulement l’Islam, ont leurs intégristes. Toutes.
Et qu’on ne me raconte pas que le traitement que ces excités réservent à Caroline, à Nantes, dans le train ou à Paris n’est pas de l’homophobie !
C’est à vomir.

Dimanche 14 avril

Le colloque du Nouvel Observateur devait être conclu par Najat Vallaud-Belkacem, notre Ministre. Elle y a renoncé, sur les conseils semble-t-il du Préfet de Loire Atlantique effarouché par cette manifestation des anti-mariage gay.
Je n’aime pas ces renoncements devant ceux qu’il faut bien appeler des factieux. La République ne doit pas reculer devant ces comportements méprisables.

vendredi 12 avril 2013

Jeudi 11 avril


Je me suis tu depuis 10 jours sur « l’affaire » Cahuzac.

Sans doute parce  que, l’âge aidant, on ne se précipite plus pour réagir et qu’on acquiert peu à peu la sagesse de prendre un peu de distance avant de s’exprimer. Nos anciens disaient « tourner 7 fois la langue dans sa bouche … ».

Sans doute aussi parce qu’ils ont été si nombreux à s’exprimer ! Et à dire tout et le contraire de tout, tout et n’importe quoi. A Droite comme à Gauche, hélas…

Comme le disait –et le dit toujours - mon père : « il vaut mieux fermer sa g…quitte à passer pour un c… que de l’ouvrir et ne laisser aucun doute sur le sujet ».

Mais je me suis tu aussi parce que je connais bien Jérôme Cahuzac et que son mensonge m’a sans doute plus abasourdi que d’autres …

Réflexions faites, que dire aujourd’hui ?

J’ai envie de m’adresser aux militants de mon parti, le parti socialiste et, en particulier ceux de mon département, parce que ce sont ceux que je connais le mieux et parce que je sais –ils me le disent, me le crient !... à quel point ils se sentent blessés, trahis.

J’ai envie de leur dire des choses simples : 

«Vous savez bien que nos vies personnelles sont faites de grands bonheurs et de grandes joies, mais aussi de crises, de drames et de tragédies, de douleurs et de souffrances.

Et bien la vie politique, c’est comme la vie ! Elle n’échappe pas, elle ne peut pas échapper à cette règle. Voilà donc que cette vie politique  que nous aimons tant, tous ensemble, pour laquelle nous donnons tant de notre temps, de notre engagement, nous fait vivre une épreuve particulièrement éprouvante.

Il faut y faire face. Avec lucidité et courage et, surtout, avec  la conviction que la vie, la vie politique, ne s’arrêtera pas là, que ce long fleuve  qui n’est pas tranquille va continuer sa route.

Soyons donc lucides : qu’est-il donc advenu ?

Une défaillance individuelle terrible. Une faute grave d’un éminent responsable politique de notre camp.

Aucune, je dis bien, aucune excuse ne peut amoindrir la gravité de cette défaillance, de cette faute.

Elle a eu un retentissement étonnant qu’il faut bien analyser. Après tout, des fautes et des manquements dans la vie politique, on en a connu d’autres. Mais pas avec ce retentissement. Pourquoi ? Peut-être parce que l’homme était brillant, compétent, combatif et que nous ressentions collectivement une grande fierté devant son travail. La chute n’en est que plus douloureuse.

Mais sans doute, surtout, parce que la situation économique est sociale est ce qu’elle est. La crise est là, avec son cortège de souffrances sociales. Et dans ce contexte-là, l’exemplarité des gouvernants est une exigence encore plus forte, leurs manquements encore plus sévèrement condamnés. Combien de mes électeurs m’ont dit des choses du genre : « Monsieur Glavany, vous nous demandez de nous serrer la ceinture et là… » ou bien « Monsieur le Député, quand je paye ma taxe d’habitation avec retard, j’ai une pénalité et le Ministre, lui… ». Il faut entendre et comprendre ces messages.

J’en ai parlé à Jérôme Cahuzac, depuis ses aveux. Je l’ai fait sans agressivité particulière mais sans indulgence non plus : je lui ai dit qu’il fallait, qu’il devait payer sa faute ; et qu’il fallait qu’il ne biaise pas, qu’il aille au bout du paiement de cette lourde dette à l’égard de la société (je parle, bien sûr, de la dette morale). Parce que c’est normal quand on est sensé servir son pays et qu’on le dessert… c’est à la Justice- et à elle seule !- de dire maintenant ce que Jérôme Cahuzac devra subir comme sanction. Ne soyons pas juges à la place des juges.

Mais cette défaillance est une défaillance individuelle ! Elle n’est pas collective nous n’avons aucune raison de nous couvrir la tête de cendres et de boire notre honte ! Aucune…

Alors, je sais bien que le peuple, nos concitoyens, nos électeurs se tournent vers nous avec sévérité et excès : « Ah, vous les socialistes ! Vous avez l’air malin avec votre compte en Suisse !... Ils sont donc tous pareils, droite et gauche confondus…tous pourris ». Eh oui, le « tous pourris » est de retour ! Et en force, ce coup-ci.

Il faudrait, en plus, que l’on se fasse donner la leçon par ce Monsieur Copé qui passe ses vacances dans la villa d’un trafiquant d’armes, fut un avocat d’affaires aux méthodes très contestables et truque les élections de son parti à grande échelle ? On croit rêver…

C’est là qu’il faut continuer dans la lucidité : non, les élus de la République ne sont pas plus pourris aujourd’hui qu’hier et ne méritent pas cet opprobre. Oui, l’immense majorité des élus est honnête et sert ses concitoyens avec dévouement, et ne doit pas subir l’amalgame pour quelques brebis galeuses….

Car c’est pour ces élus honnêtes et rigoureux que la souffrance est encore plus grande : se faire traiter de « pourri » aujourd’hui… Ne nous laissons pas aller, ne vous laissez pas aller à cette facilité ! Restons lucides.

Mais soyons courageux aussi ! Et agissons !

Voyez comment la démagogie médiatique s’est emparée du dossier : une seule solution, la transparence. Rendez publics vos patrimoines ! Soit. S’il faut le faire, on le fera.

Mais on n’aura pas avancé d’un iota. Car la question  n’est pas de publier, la question est de contrôler !

Comme tous les élus d’une certaine importance, j’ai transmis aux autorités compétentes, mes déclarations  de patrimoine depuis 20 ans et plus.

Mais  la commission concernée n’a aucun pouvoir de contrôle !! Si on veut être efficace et ne pas se payer de mots, il faut donner de vrais moyens de contrôle à la Commission.

Même chose pour le fisc : un élu qui a fraudé le fisc peut-il rester un élu ?? Peut-on servir l’intérêt général quand on a failli dans la première démarche citoyenne : déclarer ses revenus et payer ses impôts ? Peut-on accepter qu’une « transaction amiable » efface la fraude d’un élu de la République ? Hier, la droite les amnistiait…

Et ces paradis fiscaux ?? Qu’on me permette une litote : il n’y aurait aucun compte en Suisse si ce pays jouait le jeu de la loyauté fiscale ! Et l’Europe ne serait pas capable de prendre la Suisse entre quatre  yeux –comme l’ont fait les USA !!- pour la mettre face à ses responsabilités ?? Les libéraux ont belle mine…

Voilà chers amis, chers camarades, ce qui nous attend : le combat politique encore et toujours. Un combat qui nécessite lucidité et courage pour que ces fautes ne se reproduisent plus.

Un combat qui doit vite, le plus vite possible, nous permettre de revenir à l’essentiel : l’œuvre de redressement économique et de justice sociale dont notre pays a besoin plus que jamais. C’est ça la vraie mission de la Gauche.

Mercredi 10 avril


Vu à la bastille la chorégraphie de John Neumeier sur la « Troisième symphonie  de Gustav Mahler ».

Avec Isabelle Ciaravola et Karl Paquette dans les rôles principaux. Eblouissants tous les deux. Dans le dernier tableau, il y a un « porté » qui dure une éternité ! Peut-être 40 secondes sans qu’elle mette pied à terre. Bien sûr, cette danseuse étoile-là  n’est pas bien grosse. Aucune ne l’est. Ni très grande. Mais enfin ! Et puis il y a aussi Stephane Bullion et Mathias Heymann dans un « mano a mano » fort poignant, Eleonora Abbagnato remarquable aussi.

Le tout dans une chorégraphie à la Neumeier où l’on a parfois le sentiment que le chorégraphe « construit des images ». D’où l’esthétisme absolu mais, parfois, un manque d’émotion. Du beau travail.

Blog du 9 avril


Vu, le dernier film d’Almodovar, « Les amants passagers ». Depuis longtemps, j’apprécie ce cinéaste, parce qu’il est espagnol avec cette latinité chaleureuse, qu’il est souvent émouvant et même bouleversant et, pour ne rien oublier, qu’il est aussi déjanté » ce qui ne fait pas de mal en nos temps si moroses.

Sauf que…

Sauf que là, il est tellement déjanté qu’il n’en est plus du tout émouvant et qu’au fond, le talent disparait…Dommage.

vendredi 5 avril 2013

Communiqué de Jean GLAVANY du 5 avril 2013


            Le Front de Gauche a de drôles de méthodes.
            Passe encore que, dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon, il dépense plus d’énergie à taper sur le gouvernement de Gauche que sur la Droite. C’est sa responsabilité et je ne suis pas sûr que les électeurs de Gauche apprécient …
            Mais de là à déformer, caricaturer, transformer les propos des parlementaires socialistes pour mieux les démolir, il y a un pas que la loyauté républicaine ne devrait pas permettre !
            Ainsi en est-il du communiqué de presse du « Front de Gauche – 65 » qui ne s’adressait qu’à moi à propos de l’accord interprofessionnel sur l’emploi.
            Oui, j’ai dit que je me réjouissais de cette négociation, de ce dialogue social et d’une méthode, la démocratie sociale, qui vaut bien mieux que l’affrontement.
            Oui, j’ai dit qu’il fallait respecter le cadre et l’équilibre général de cet accord sans quoi il n’y aura plus jamais – jamais ! – de négociation sociale nationale dans notre pays ! Quels partenaires sociaux viendront demain à une table de négociation sachant que, de toute façon, leur résultat irait à la poubelle ?
            Mais non, je n’ai pas dit que j’allais ratifier ce texte tel quel. Jamais !
            Pour des tas de raisons :
            - de forme d’abord parce que je suis parlementaire et non pas huissier de justice simplement chargé de constater et d’entériner. Un parlementaire, ça légifère, ça discute, ça amende, ça précise le droit. Personne d’autre ne peut le faire à la place des parlementaires.
            - de fond ensuite : j’ai dit – et je redis – que ce texte avait des manques notoires (par exemple sur la reprise des sites industriels rentables) qu’il faudra combler, des imprécisions évidentes qu’il faudra lever et des ambiguïtés dangereuses pour le droit du travail qu’il faudra supprimer.
            D’ailleurs le Ministre SAPIN a, déjà, modifié certains points de l’accord notamment ceux qui n’étaient pas compatibles avec nos engagements internationaux (auprès de l’organisation internationale du travail).
            Ce travail nous sommes en train de le faire au parlement y compris avec l’aide des syndicats non-signataires comme la CGT et FO comme avec les mutualistes qui ont appelé à juste titre notre attention sur certains dangers avérés de ces imprécisions et ambiguïtés.
            C’est à la fin de ce travail que je m’engagerai par mon vote et qu’on pourra me juger.
            En attendant, le Front de Gauche n’est que dans le procès d’intention.

Blog du 4 et 5 avril


Jeudi 4 avril

Vu « Brilliant Corners » d’Emanuel GAT au Théâtre de la Ville. Emanuel GAT est un chorégraphe d’origine israélienne, installé à Istres depuis plusieurs années, qui crée pour des ballets de l’Europe entière.
Il livre ici une pièce pour neuf danseurs sur une musique de SCHUBERT et de lui-même, entrecoupée de longs silences.
C’est intéressant techniquement et esthétiquement mais sans charme ni émotion.
Et c’est répétitif : quand on en a vu 20 minutes, on a tout vu …

Vendredi 5 avril

De Juppé : « Jérôme CAHUZAC est un homme à terre. Piétiner un homme à terre n’est pas dans ma culture ».
Un homme de Droite élégant. C’est rare. Et je le salue.

mardi 2 avril 2013

Lundi 1er avril



            Au moment où nos soldats quittent l’Afghanistan, on apprend que l’hôpital français de Kaboul, qui fait un travail remarquable, va s’agrandir. Magnifique symbolique. Et preuve que la France ne part pas de là-bas sans laisser d’adresse.

Dimanche 31 Mars



            Lu l’interview de Jean-Marc Ayrault dans le JDD de ce jour. Surprise pour ne pas dire stupeur : quand on l’interroge sur la véracité des propos violents qu’auraient tenu un de ses Ministres (« tu fais chier tout le monde avec ton aéroport »…, « tu présides le gouvernement comme le Conseil Municipal de Nantes »…), le 1er Ministre les confirme. Soit. Mais ça n’est pas que ce Ministre soit capable de ces propos qui étonne, c’est qu’ils soient sans conséquences… Curieuse république.

Samedi 30 Mars



            En Egypte, un humoriste, Bassem Youssef, est inculpé pour avoir raillé le Président islamiste, Mohamed Morsi.
            Le régime se durcit, multipliant les plaintes contre les médias accusés « d’abuser de la liberté d’expression ». Les démocrates courageux protestent : « Pendant sa campagne électorale, Morsi nous avait promis la liberté d’expression. Morsi, Moubarak, tous les mêmes »…

Vendredi 29 Mars



Pourquoi se livrer au petit jeu des commentaires sur l’intervention du Président de la République hier soir à la télévision ? Les socialistes ont aimé, la Droite est très critique…Nous sommes dans le convenu.
            Disons alors que j’ai apprécié l’autorité présidentielle sur le Mali ou le budget de la Défense et sa compétence pédagogique sur l’économique et le social. Mais pourquoi donc cette précision : «  je ne suis pas un président socialiste, je suis le président de tous les français » ?? Ne peut-on pas être le président socialiste de tous les français ?

Jeudi 28 Mars



28 mars 1993 ma première élection à l’Assemblée Nationale.
28 Mars 2013, 20 ans de Parlement…
De beaux combats dans l’opposition, notamment celui contre la volonté de Balladur et Bayrou d’aggraver la loi Falloux.
De beaux travaux dans la majorité : je pense à la présidence de la Commission d’enquête parlementaire sur le Corse après la mort du Préfet Erignac. Et mes rapports sur l’Afghanistan ou la Géopolitique de l’eau.
20 ans déjà…A suivre !